Mardi



Ce matin, après l'appel et la correction des devoirs , le maitre rappelle aux enfants que l’élection des représentants d'élèves au conseil municipal des enfants a lieu aujourd'hui. Il leur distribue des cartes d'électeurs vierges à compléter. Une fois toutes les cartes complétées, les élèves sortent de classe et nous nous rendons dans le préau où nous découvrons un dispositif de vote. Les enfants sont accueillis par deux hommes. Le responsables des
ATSEM et le maire adjoint chargé des sports, M. José Quieros.





Ces derniers leur expliquent la procédure de vote en insistant sur le fait que les adultes votent de la façon dont ils voteront aujourd’hui. Toutes les classes de CM1 votent (ce sont les seules classes à participer à cette élection de représentants d'élèves d'ailleurs). J'apprends que le dépôt des candidatures s'est achevé il y a deux semaines maintenant et qu'une urne avait été installée, dans le préau, dans le but de les recueillir. Une urne était installée dans chaque école publique selon le code électoral et les parents des élèves candidats ont été informés par courrier de la candidature de leur enfant.


Modalités/ déroulement du vote.


Avant de procéder au vote, trois enfants sont désignés pour constituer le bureau de vote.

=> Le président, qui dans notre cas est une fille, constate que l'électeur ne détient qu'une enveloppe, actionne ensuite le mécanisme permettant à l'électeur de glisser son enveloppe dans l'urne et finit par déclarer ''a voté''.

=> Le premier assesseur a pour but de vérifier, à l'aide de la carte d'électeur, l'inscription du votant sur la liste électorale. Comme il s'agit d'une classe, évidemment, les enfants se connaissent déjà.

=> Le deuxième assesseur tamponne la carte d'électeur (complétée avant de sortir de la classe par chaque élève) après le vote.

Chaque électeur doit prendre un bulletin (où les noms et prénoms des candidats pour sa classe sont inscrits par ordre alphabétique) et une enveloppe. Puis, il passe dans l'isoloir, choisis deux noms en les entourant et glisse le bulletin dans l'enveloppe. Il sort de l'isoloir et se dirige vers l'urne transparente pour y déposer son vote. L'adjoint leur a préalablement informé que seul l'électeur pouvait toucher son enveloppe et que si elle ne tombait pas directement au fond de l'urne dès son dépôt, l'électeur était le seul autorisé à mieux la positionner. Enfin, l'électeur signe la liste d'émargement (liste de ses camarades de classe).




Le dépouillement se fait par quatre élèves, les scrutateurs.

=> Le premier vide les enveloppes une par une. => Le deuxième lit à haute voix les noms entourés sur les bulletins.

=> Les deux autres inscrivent les résultats procès verbal. Le procès verbal est imprimé en double exemplaires.

Il mentionne => Le nombre d'électeurs inscrits et le nombres de votants (élèves présents en ce jour de vote). => Les noms et prénoms de tous les candidats ainsi que le nombres des voix qu'ils ont obtenues. =>Le nombre de suffrages exprimés, nuls (lorsque l'élève n'a pas respecté les consignes de vote en entourant plus de deux noms ou en inscrivant le sien sur l'enveloppe ou le bulletin)ou blancs (lorsque enveloppe est vide ou qu'aucun nom n'est entouré.

Cependant, dans le cas des CM1-B, toutes les étapes de vote ont été respectées et il n'y a pas de suffrage nul ou blanc. A l'issu du vote, deux représentants sont élus dans chaque classe. Un tour aura été suffisant pour les désigner. Ils sont désignés pour un mandat de deux années scolaires. Avant d'aller en récréation (car l'organisation et l'explication de la procédure de vote auront nécessité une bonne partie de la matinée), l'adjoint au maire leur annonce des permanences à faire pour les deux élus dont le samedi matin prochain pour rencontrer les élus des autres écoles ainsi que d'autres organisées un mercredi après midi sur deux pour parler de leurs projets avec des conseillers municipaux. Les enfants ont l'air surpris et les élus semblent moins heureux de leur victoire d'un coup.


Le maître a peut être du oublier de les informer de la fréquence de ces réunions.


Pendant l'après midi, M. Lolli va enseigner l'histoire dans une autre classe de CM1 pendant qu'une enseignante vient dans sa classe donner une leçon de sciences.

Le cours de sciences auquel j'assiste est un cours qui porte sur la respiration.
Avant de leur distribuer la leçon, l'institutrice demande aux élèves, dans ce qu'elle appelle ''représentation initiale'', ce qu'ils savent ou pensent savoir sur ce processus biologique.

=> Qu'est ce que la respiration?
=> Quels organes y contribuent?
=> Comment s'organise le transport de l'air?
=> Le rythme respiration peut-il varier? Si oui pourquoi? (activité physique après l'EPS par exemple, stress avant un contrôle...)

sont autant de questions qu'elle pose pour les stimuler et approfondir le sujet.
Cette activité organisée sous forme de jeu questions-réponses les fait beaucoup participer à l'oral. Dans ce sens, je l'ai trouvé particulièrement intéressante, rendre interactif un cours de science d'une durée d'une heure est, selon moi, une excellente idée pour ne pas effrayer les élèves avec des mots comme trachée, bronchioles ou sacs alvéolaires...

Au bout de trois quarts d'heure, l'institutrice leur distribue la leçon associée à coller dans le cahier de sciences.


La professeur leur rappelle qu'ils n'auront qu'à retenir l'encart ''je retiens que'' qui est relativement court par rapport à la longueur de cette leçon.


Après voir lu la leçon et avoir pris en considération tout ce qui à pu être expliqué pendant cette heure, je me demande si l'encart à retenir n'est finalement pas trop court.


A la fin de la journée, je fais un petit bilan de la journée avec l'instituteur et je me permets de lui donner mon avis quant la leçon ou plutôt ce qu'ils devront retenir de la leçon qui me semble peut être un peu trop court et donc pas très concret.
Il me parle alors des difficultés qu'il rencontre pour leur faire apprendre les leçons d'où le choix commun des enseignant de simplifier au maximum les leçons et me parle également longuement de son quotidien au sein de l'école.
Il m'explique les causes des difficultés de certains élèves comme le cas de ce petit garçon dans sa classe qui ne sait toujours pas lire et écrire en CM1.

L'histoire du garçon me touche beaucoup et il me dit qu'un de ses collègues avait décelé chez cet élève une malformation au niveau de la langue (à laquelle les parents n'avaient visiblement pas donnée d'importance même s'il était évident qu'il avait beaucoup de mal à prononcer les sons correctement).
Cette malformation prise en charge assez tardivement n'a pas permis à l'enfant d'associer les syllabes au sons auxquels elles sont associées, d'où ses difficultés aujourd'hui à suivre ses cours.

L'instituteur me parlera aussi de l'implication des parents de manière générale. Il me raconte ce jour de réunion de pré-rentrée où sur un total de 26 élèves, seulement 6 parents feront le déplacement. Il me dira également que cette réunion censée durer une heure et être un moment où les parents posent beaucoup de questions sur le déroulement de l'année et des enseignements sera très courte. Les parents n'ayant jamais de questions à poser (ni sur l'enseignement ni sur un quelconque autre sujet d'après ses propres dires).

Il finit par me dire que ce manque d'implication de la part de certains parents est la raison pour laquelle il doit faire pression auprès des élèves afin qu'ils fassent signer leur carnet de liaison régulièrement surtout lorsqu'un mot à l'attention de leur parents y est inscrit depuis plusieurs jours.